Les Missions de San Antonio
Les missions et les natifs de San Antonio sont
le témoignage de l’influence espagnole durant l’établissement des Amériques.
Le style architectural, l’influence Mauresque, la décoration des bâtiments, représentés dans les missions, associés
au riche héritage culturel provenant des Indiens des missions d’origine, sont la preuve du patrimoine légué par l’Empire
Espagnol en pleine expansion au cours du 18ème siècle.
Installation
Ces missions ont été établies par des missionnaires
Franciscains au début du 18ème siècle. Le gouvernement espagnol envoya
des missionnaires afin de convertir les populations indigènes au Catholicisme, tout en les formant à devenir de productifs
citoyens espagnols. L’Espagne espérait acquérir ainsi une position stratégique
afin de protéger ses intérêts dans le nouveau monde et, en même temps, empêcher la France de s’étendre par la Louisiane,
du Texas jusqu’à l’Est.
La vie dans les missions
Les missionnaires Franciscains ont enseigné aux
Indiens, la langue espagnole et la religion catholique, de même que les occupations utiles à leur subsistance et à celle des
missions dans lesquelles ils résidaient. Ils leur apprirent les travaux manuels,
tels la maçonnerie, la charpenterie, le tissage, l’agriculture et la ferronnerie.
En plus de l’exploitation agricole, on enseigna aux Indiens l’utilisation des armes à feu pour défendre
la mission.
Ils apprirent ainsi à rassembler le bétail (ou
mestenos) et à devenir des fermiers et des «cow-boys» (vaqueros). Beaucoup des
techniques utilisées dans les ranchs par les cow-boys américains du 19ème et 20ème siècles ont été développées
par les «vaqueros» des missions du 18ème siècle. Un grand nombre de
celles-ci sont encore utilisées aujourd’hui. Par exemple, le lasso est
une longue corde terminée par un nœud coulant qui est utilisée pour attraper le bétail tout en montant à cheval. Aujourd’hui on l’appelle un lasso, et pourtant ce terme provient du mot
«la riatta» utilisé par les Indiens vaqueros.
Les Indiens
Les Indiens des missions étaient originaires de
diverses tribus de chasseurs de cette région, et furent nommés collectivement «Coahuiltecans» par les Espagnols. Ils ont été parfois recrutés dans des régions aussi lointaines que les vallées du Rio Grande et de Red
River (la Rivière Rouge).
Traditionnellement, ils vivaient en nomades, se
nourrissant de la chasse et de ce qu’offrait l’abondance des plantes régionales.
Les Caohuiltecans abandonnèrent leurs habitudes traditionnelles pour vivre dans les missions, principalement à cause
des maladies importées d’Europe telles la Variole et la Rougeole. Ils avaient
également besoin de protection contre les attaques de bandes Apaches et Comanches. Ils
se réfugièrent donc dans les missions dans l’espoir d’échapper à ces deux fléaux.
Malheureusement, les missions furent incapables d’éliminer les maladies.
Le taux de mortalité atteignit parfois 70% de la population. Ce phénomène
rendait inévitable un besoin constant de recrutement afin de maintenir les missions assez peuplées.